[Test] Shadows of The Damned sur PS3

Shadows of the Damned est un jeu d’action horrifique (disponible sur PS3 et Xbox 360) produit par le studio Grasshopper Manufacture sous la houlette de Shinji Mikai (Resident Evil) et Suda 51 (No More Heroes).

Scénario :
Shadows of the Damned raconte le périple de Garcia Hotspur un chasseur de démon mexicain qui se fait piquer sa nana par Fleming le maitre des ténèbres. La belle cuisinant les tomates mozzarella comme personne (j’invente rien huhu), le héros qui a des mega cojones part directement en enfer pour la récupérer et botter le cul des démons au passage. Le scénario est hyper classique mais les personnages principaux sont attachants. L’humour au second degré et les nombreuses références (Evil Dead powa !) rendent l’aventure très distrayante.

Réalisation :
Les graphismes manquent un peu de variété mais Shadows of the Damned se dote d’une réalisation soignée avec une touche artistique très originale. Même si je n’y passerais pas mes vacances, j’ai pris beaucoup de plaisir à admirer cet univers cauchemardesque bourré de symbolisme. On pourra regretter quelques bugs à droite à gauche et une caméra un peu capricieuse (surtout au début de l’aventure le temps de dompter la bête) mais dans l’ensemble le jeu tient la route et on sent que Grasshopper Manufacture qui signe ici son premier jeu sur console HD a un gros potentiel.

Jouabilité :
Shadows of the Damned est un TPS dont le gameplay ressemble un peu entre à un croisement entre Resident Evil 4 et Uncharted (sans cover). La véritable originalité du jeu se situe dans l’obligation de jongler avec les ténèbres qui diminuent la vie du héros. Garcia a pour complice Johnsson une tête de mort qui lui sert de véritable couteau suisse. Au repos c’est une torche et il se transforme à la demande en pistolet, mitraillette, fusil à pompe… avec à chaque fois plusieurs tirs secondaires. Les possibilités sont nombreuses et défourailler du démon est un véritable plaisir. Même si la progression est linéaire le jeu est plutôt bien rythmé grâce à l’apparition de petites énigmes et de quelques phases originales comme un shmup en 2D réalisé à base de papier ?!

Durée de vie :
En étant concentré sur la collecte des gemmes rouges et il m’a fallu environ 9h pour terminer le jeu en mode normal. A part la possibilité de refaire l’aventure dans une difficulté différente (n perdant toutes les upgrades WTF ?!), Shadows of the Damned dispose d’une rejouabilité limitée. Le manque d’un chapitrage qui aurait permis de refaire les niveaux se fait cruellement sentir. Dommage que le studio n’ait pas pensé à inclure mini jeux et le shmup dans une partie « extras ».

Bande son :
C’est le compositeur Akira Yamaoka (Silent Hill) qui signe la bande son du jeu. Aucun thème ne se détache vraiment du lot mais la playlist riche et variée contribue à créer l’ambiance si particulière qui se dégage de l’aventure. Musiques angoissantes, bruitage mignons, hurlements… un peu comme le héros on ne sait jamais à quoi s’attendre dans cet enfer !

Conclusion :
Même si avec un tel casting de luxe on aurait pu s’attendre à un projet plus ambitieux, Shadows of the Damned rempli sa mission en proposant une chasse aux démons attractive dans un univers à la fois angoissant et drôle.

Ma note : 15/20