Connu et reconnu pour ses excellents shoot em up (Super Stardust HD, Resogun…), Housemarque débarque avec un projet ambitieux sur PS5 : Returnal, un TPS rogue-like estampillé PlayStation Studio ! Une belle mise en avant et une grosse pression pour un studio au potentiel certain.

Scénario :
Dans Returnal, le joueur incarne Selene une pilote d’un engin spatial qui s’est écrasé sur la planète Atropos berceau d’une civilisation disparue. Elle réalise rapidement qu’elle se trouve coincée dans une boucle temporelle (“c’est le jour de la marmotte”) et que la planète est en perpétuel changement. Elle va prendre son courage à deux mains pour tenter de trouver de l’aide en affrontant le monde hostile qui l’entoure ainsi que ses démons du passé.

Même si j’ai eu du mal à accrocher au personnage principal, j’ai été happé par son histoire et son ambiance sombre voire désespérée. La narration faite de bribes de mémoires, de journaux de reconnaisses et de découvertes est particulièrement bien pensée. A l’instar du challenge du jeu, elle pousse à se dépasser et à en savoir plus. J’ai même pris du temps à lire les collectibles c’est qui m’arrive rarement…

Réalisation :
Dès les premières secondes, on sent que Returnal est un vrai jeu PS5. C’est beau, c’est fluide, y’a du ray tracing et la Dualsense qui vibre de partout. Ça fait plaisir de pouvoir enfin profiter des capacités de la bête. Certaines zones sont moins jolies que d’autres (le désert, la maison) mais dans l’ensemble, Housemarque délivre des graphismes à la hauteur de ce que l’on peut attendre d’une exclusivité de début de gen. Très inspirée du travail de l’univers biomechanique de HR Giger, la planète Atropos est un régal d’exploration, à la fois flippante et envoûtante.

Gameplay :
C’est le premier TPS d’Housemarque et on pouvait légitimement avoir quelques interrogations concernant le jouabilité de Returnal. Je vous rassure tout de suite, le studio fournit un travail d’orfèvre avec un gameplay totalement jouissif qui s’érige directement au niveau des références du genre. Que ce soit face d’ennemis, aux tempêtes de boulettes ou pendant les phases de plateformes, Selene répond au doigt et à l’œil. Vous ne pourrez rager que contre vous même ! Le jeu offre un choix d’armes très varié avec des spécificités géniales et des technologies extraterrestres qui poussent même à se faire des runs avec des armes particulières. Sur cet aspect, j’ai vraiment peu de choses à reprocher au jeu à part peut-être l’impossibilité de porter 2 armes à la fois. A noter également, une parfaite utilisation de la DualSense qui donne l’impression que l’environnement grouille entre nos mains.

La boucle temporelle et le monde en mouvement colle parfaitement au concept de rogue-like. Le déblocage de raccourcis et d’objets résiduels sont de véritables récompenses. La difficulté inhérente au genre (la mort fait perdre la progression et l’équipement ramassé) risque de laisser quelques joueurs sur le carreau mais une fois qu’on est vraiment rentré dedans (après quelques larmes et cheveux arrachés) on se rend compte que la difficulté n’est pas si insurmontable que ça.

Durée de vie :
Returnal offre un bon challenge et une véritable satisfaction d’en venir à bout ! Il m’a fallu 27h pour atteindre le générique de fin. Je suis un habitué des TPS mais beaucoup moins des rogue likes. Alors j’ai souffert. J’ai surtout buté sur les 2 premiers biomes (sur 6), le temps de comprendre et d’assimiler les mécaniques de jeux (rusher n’est pas conseillé…) et de maîtriser les paterns des boss. Une fois l’aventure principale terminée, Returnal propose même une sorte de endgame avec une fin alternative (atteinte au bout de 50h…) et un mode défis quotidien. L’ajout d’un mode photo d’un met ode challenge n’aurait pas été du luxe et il y a fort à parier qu’ils arrivent prochainement.

Conclusion :
Returnal porte bien son nom, j’y suis rentré la fleur au fusil, je me suis fait dérouler et j’y suis retourné encore et encore sans pouvoir m’arrêter. Intraitable, brutal, addictif voire obsessionnel, Returnal délivre un plaisir de jeu comme je n’en ai pas vu dans un TPS depuis un bon bout de temps. D’ailleurs j’y retourne… Comme dirait Selene : “Je vais réussir cette fois”.

Ma note : 18/20

PS : Sony rachetez Housemarque de toute urgence !

4 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here