[Test] Soul Sacrifice sur PS Vita

Soul Sacrifice est un jeu d’action RPG développé par Marvelous AQL et SCE Japan Studio sous la houlette du très controversé Keiji Inafune. En mélangeant jeu de chasse à la Monster Hunter et RPG l’objectif était bien évidemment d’en faire un system seller. Le jeu a connu un beau succès au Japon, mais que vaut-t-il vraiment ? Réponse ci-dessous…

Scénario :
Dans Soul Sacrifice, le joueur incarne un condamné à mort qui découvre un livre enchanté dans sa cellule. Le bouquin qui parle (normal…) a le pouvoir de faire revivre les histoires qui y sont écrites et ainsi de faire découvrir les secrets de son auteur, un dangereux sorcier. La lecture du livre nous balade dans une sombre histoire de sorciers à la limite de l’incompréhensible. Trop de personnages, de rebondissements et de va-et-vient dans l’aventure font que l’on se perd en chemin. Du coup, on se laisse surtout embarquer par l’ambiance à la fois glauque et fascinante plutôt que par l’histoire en elle-même.

Réalisation :
Soul Sacrifice se déroule dans un univers d’heroic fantasy sombre et torturé. Le style graphique est tellement original et dérangeant qu’il détonne par rapport aux productions du genre qui ont souvent tendance à tourner en rond. On se trouve à la fois rebuté et fasciné face aux sorciers et aux monstres complétement chelous que l’on croise durant l’aventure. Même si la modélisation de certains éléments et la taille des arènes peuvent prêter à débats, il faut reconnaitre que la PS Vita nous offre un beau jeu avec une fludité redoutable même lorsque l’on se retrouve face à d’énormes boss.

Gameplay :
Le principe de Soul Sacrifice consiste donc à exterminer les créatures petites et grandes dans des arènes. Pour celà, le joueur doit se créer un personnage équipé de 6 sorts différents (armes, projectiles, pouvoirs, soins…) qu’il est possible de booster au fur et à mesure de l’aventure. Bien qu’étant redoutables les sorts ont une durée de vie courtes et prennent quelques secondes pour être déclenchés durant les affrontements.

Ces éléments ont des conséquences directes sur la manière de jouer et d’appréhender les combats. Même si le jeu est bourrin, il est nécessaire de développer des tactiques et de ne pas foncer comme un frigide barjo sur les ennemis. Une fois au sol, les victimes peuvent être épargnées ou sacrifiées ce qui a pour conséquence de faire monter le niveau de vie et de défense (en bleu) ou bien le niveau de pouvoir (en rouge). En cas de coup dur, il est possible de sacrifier un collègue sorcier (sympa !) ou bien un membre afin de déclencher une super attaque. Ces sacrifices pénalisent pour le reste du ou des futurs combats tant que le membre n’est pas régénéré à base de lacryma (ex : sacrifier un œil réduit le champ de vision). Il est donc essentiel de modérer ses ardeurs car la substance (à récupérer au coin de l’oeil du bouquin) est limitée.

Durée de vie :
Soul Sacrifice est doté d’une excellente durée de vie. A l’heure où j’écris ces lignes j’ai dépassé les 30 heures de jeu et mon perso n’est « que » level 56/100 (29 vie et 27 magie). Il me reste une petite 30aine de missions à terminer dont 5 de l’histoire principale (impossible à passer sans boost ni coup de main d’autres joueurs… j’attends du renfort !). Soul Sacrifice est un vrai jeu pour console portable, les missions sont courtes et peuvent être refaite à l’infini à la fois pour scorer et pour booster son personage et ses armes. Bien évidemment le jeu prend vraiment toute son ampleur lorsque l’on attaque les combats à plusieurs (jusqu’à 4) en local (adhoc) ou en ligne. On pourra d’ailleurs regretter le coté spartiate du mode multijoueurs… (ça manque cruellement de taverne) mais le sentiment de cohésion et de puissance est bel et bien là !

Conclusion :
Malgré un scénario perfectible et un manque de variété des missions, Soul Sacrifice est un excellent jeu PS Vita qui arrive à se démarquer de ses semblables grâce à son gameplay riche et brutal ainsi que grâce à son univers original. Un must du genre, à côté duquel il ne faut surtout pas passer !

Ma note : 17/20