[Test] Spec Ops : The Line sur PS3

Envie de nouveauté, bonne critiques et prix bas, la semaine dernière je me suis laissé tenter par Spec Ops : The Line un TPS développé par le studio allemand Yager (inconnu au bataillon) et édité par 2K Games.

Scénario :
Dans Spec Ops : The Line,  le joueur suit le périple de trois militaires envoyés en mission de reconnaissance dans l’émirat de Dubaï dévasté par une série de tempête de sable cataclysmiques qui l’ont coupé du monde. Le climat est hostile, les buildings sont en ruine et le petit groupe va être confronté aux pires horreurs de la guerre. Le 33e régiment d’infanterie semble avoir pris contrôle de la cité et être responsable de la mort de milliers de civils. Mais que s’est t-il passé réellement ? Pourquoi la CIA est t-elle également sur place ? Le trio va tenter de le découvrir en s’enfonçant peu à peu dans la ville. Bien évidemment, j’ai essayé de ne pas vous spoiler, car contrairement à bon nombre de jeux du genre, Spec Ops : The Line se dote d’un scénario bien construit qui pousse à avancer dans l’histoire pour en savoir plus. Même si il n’est pas à l’abri de quelques caricatures, le jeu prend prend tout de même le risque de dénoncer et de montrer les horreurs de la guerre. On passe ainsi son temps à se questionner face à nos choix et à leurs conséquences. Dans quel camps somme nous vraiment ? L’aventure est mature, couillue et plutôt bien foutue, mais le jeu aurait pu être encore plus prenant si les personnages principaux avaient été un tant soit peu développé. (3 Big Jim interchangeables)

Réalisation :
Même si les décors désertiques souffrent de la comparaison avec un certain Uncharted 3, Spec Ops : The Line se dote d’une réalisation très convaincante. Grattes ciels, bâtiments à la décoration exubérantes, sous terrains, dunes… les développeurs réussissent à nous plonger dans des environnements variés inspirés du Dubaï actuel. Certaines scènes comme l’attaque de l’hélico ou la traversé d’un champs de bataille dévasté par des bombes au phosphore blanc vous resteront longtemps en tête.

Jouabilité :
Le studio Yager nous sert un gameplay que l’on connait par coeur sans arriver à offrir la moindre innovation. Pire, il déçoit en offrant une gestion de l’équipe ultra limitée. Oubliez toutes notions tactiques à la SOCOM, dans Spec Ops : The Line, on peut uniquement désigner des cibles à abattre ! Un mal pour un bien vu que les niveaux ressemblent à de longs couloirs… On se console donc sur la variété des niveaux qu’il est parfois possible d’appréhender de manière furtive. A noter également quelques problèmes au niveau des déplacements. Le système de cover (qui manque parfois de précision) et l’absence de roulade ont de quoi faire souffrir en difficulté élevée (croyez moi). Heureusement on se retrouve avec une IA très correcte et des armes précises, variées et efficaces qui seront bien utiles pour aider nos coéquipiers (rarement l’inverse) à anéantir des centaines, pardon des milliers d’ennemis.

Durée de vie :
Selon les stats, il m’aurait fallu seulement 5 heures 41 pour terminer l’histoire en mode difficile. Je n’ai pas pourtant pas rusher, je suis mort très (trop) souvent et j’ai cherché les infos à collecter alors j’estime plutôt avoir passé 8-9h dessus. La durée de vie se trouve rehaussée par la présence d’un mode en ligne composé de 6 maps (c’est un peu ligth) et de 6 modes de jeu avec un système de classes et d’équipements à débloquer. Le mode multi est plutôt prenant mais il se trouve malheureusement trop souvent déserté ou bien uniquement bourré de campouses…

Bande son :
Même si les doublages sont un brin caricaturaux, l’idée des messages radio permet de tenir le joueur en haleine pendant toute l’aventure. L’alternance de musique entrainantes et mélancoliques contribuent à créer l’ambiance très particulière qui se dégage du jeu. Dommage que les musiques se déclenchent trop souvent dès qu’un ennemi apparait et qu’elle s’arrêtent brutalement lorsqu’il n’y a plus personne à buter.

Conclusion :
Malgré un manque total d’ambition au niveau de son gameplay, Spec Ops : The Line est une bonne surprise qui arrive à sortir du lot (et dieu sait que la concurrence est rude en la matière) grâce à un scénario sous forme de descente aux enfers comme on en a rarement vécue dans un jeu vidéo. Âmes sensibles s’abstenir !

Ma note : 15/20